Rediffusions : samedi 17h30, dimanche 18h00, dimanche 21h30, mardi 19h00

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Se jurer fidélité et s’aimer « jusqu’à ce que la mort nous sépare »… c’est encore possible ? Au début du 20ième siècle, quand le concept de l’amour romantique s’impose dans le mariage, l’espérance de vie est de 42 ans. Mais comment aimer toute une vie quand cette vie dure deux fois plus longtemps? Dans cette édition du magazine interactif Sexplora, on s’attaque aux clichés de la monogamie, du lit partagé jusqu’au sexe de tous les jours!
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La petite histoire du lit conjugal
Dormir à deux ne date pas d’hier : les premiers lits assez grands pour accueillir plus d’une personne apparaissent dès la Grèce antique. Toutefois, les habitudes sociales de polygamie font que le lit ne sert pas réellement à dormir ensemble. Les premières chambres à coucher, quant à elles, apparaissent dans les châteaux du Moyen-Âge. L’intimité est alors un privilège de classe : les pauvres doivent vivre dans la promiscuité d’un seul lit familial, où s’entassent parents et enfants. En revanche, dans les milieux aisés, on dort seul. Le Roi ira rejoindra la Reine (ou sa maîtresse!) pour batifoler selon ses propres envies.
C’est l’Église catholique qui instaure le lit conjugal tel qu’on le connaît aujourd’hui, en faisant du mariage un sacrement au 13ème siècle. Le théologien Thomas d'Aquin déclare alors : « Le couple doit avoir son lit et sa chambre ». Le lit devient le symbole même de l’union conjugale : le mariage n’est valide que s’il est consommé (et pas nécessairement dans le plaisir, cela dit).
Dans les pays protestants, ce sont les lits jumeaux posés côte à côte qui sont les plus répandus. Dormir séparés est alors un choix amoureux… et hygiénique. Quand on sait que la salle de bain a été inventée deux siècles après le lit conjugal, on comprend vite pourquoi.
À partir du 19ième siècle, le lit s’élargit et occupe une place centrale dans la maison. C’est dans le lit conjugal qu’on naît, qu’on meurt… et qu’on fait bien des choses entre les deux.
Et finalement, qu’est-ce qu’on porte pour dormir ensemble? Pendant longtemps, la nudité est exclue entre les époux. Les corps étaient vêtus jour et nuit, même pour faire l’amour. Au 19ième siècle, la chemise « conjugale », avec sa mince ouverture au centre, permettait de se préserver à son partenaire. À partir des années soixante, l’évolution des mœurs – et le chauffage central qui gagne en popularité! – fait en sorte qu’on dort de moins en moins habillés.